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Emmanuel Macron a présenté des excuses au Premier ministre du Vanuatu, Jotham Napat, lors d’une rencontre à Paris, concernant des promesses d’aide au développement qui n’ont pas été honorées. Cette déclaration a été faite par Jotham Napat lors d’un événement à l’Institut français des relations internationales (Ifri).
Des promesses non tenues
Jotham Napat a rapporté que lors de leur rencontre, Emmanuel Macron lui a avoué : « J’ai honte de moi parce que j’ai fait des promesses que je n’ai pas tenues ». Le Premier ministre du Vanuatu a exprimé son inquiétude face à ces promesses non réalisées, déclarant que cela avait généré de faux espoirs.
De son côté, l’Élysée a réagi différemment, soulignant que Macron a exprimé son intention de faire avancer plus rapidement les projets de coopération entre les deux nations.
Engagements financiers
Lors d’une visite à Port-Vila en juillet 2023, le président français avait promis que l’Agence française de développement se réengagerait dans le Pacifique, avec un budget de 200 millions d’euros alloué pour le quinquennat, soit cinq fois plus que dans les cinq années précédentes. Cependant, des sources proches du dossier indiquent que les investissements ne sont pas à la hauteur de cet objectif.
Défis de la stratégie indo-pacifique
Cette situation met en lumière les difficultés de la France à établir une « stratégie indo-pacifique » crédible, un axe prioritaire réaffirmé en juillet dernier avec la publication d’une nouvelle version de cette stratégie. La France possède de nombreux intérêts dans la région, qui couvre les océans Indien et Pacifique, et où les tensions géopolitiques, notamment en raison de l’expansion chinoise, sont de plus en plus préoccupantes.
Conflits territoriaux en perspective
Jotham Napat a également exprimé l’espoir d’avancées dans le différend territorial opposant le Vanuatu à la France pour la souveraineté des îles Matthew et Hunter. Ces îlots se situent à environ 300 km des côtes françaises de Nouvelle-Calédonie et de celles d’une île du Vanuatu. Le Premier ministre a déclaré : « Je suis heureux que nous ayons résolu notre différend de frontière maritime avec les îles Salomon, et nous parlons maintenant avec le gouvernement fidjien pour un autre différend. J’espère que la prochaine étape sera avec la France, c’est un sujet en suspens que nous voudrions résoudre dans les six mois ».