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Le cadre de coordination chiite en Irak défis de l’unité politique

by Sara
Le cadre de coordination chiite en Irak défis de l'unité politique

Le cadre de coordination chiite en Irak : défis de l’unité politique

Bagdad – La récente apparition du Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani, accompagné de trois gouverneurs du sud du pays après la visite d’Arbaeen à Karbala, a ravivé les débats sur les futures alliances politiques et le conflit silencieux au sein du cadre de coordination chiite, qui est au pouvoir dans le pays. Cette situation met en lumière les relations complexes entre ses différents membres, dans un paysage politique irakien déjà fragmenté qui inclut d’importants blocs sunnites et kurdes.

Émergence du cadre de coordination

Depuis la création de ce cadre le 11 octobre 2021, suite à la démission du courant sadriste du Conseil des représentants, il a semblé avoir la voie libre pour redéfinir la carte politique et accaparer les postes gouvernementaux, alignant la politique étrangère avec ses objectifs et les références d’une Iran influente dans la région.

Les principales divergences

Les tensions internes au sein du cadre de coordination se focalisent sur cinq principaux sujets :

  • Élection des gouverneurs : La désignation des nouveaux gouverneurs et des présidents des conseils provinciaux suite aux élections locales du 28 décembre 2023.
  • Soutien au gouvernement : La question du soutien à la gouvernance d’al-Sudani et les appels à des élections anticipées lancés par Nouri al-Maliki.
  • Relations sunnites : Dialogues autour de l’élection d’un nouveau président du parlement et de la législation d’une loi d’amnistie générale.
  • Relations avec les Kurdes : Les différends avec les forces kurdes, notamment avec le Parti démocrate du Kurdistan sur la distribution des salaires des employés et la question des forces peshmerga.
  • Présence américaine : Les relations entre le gouvernement et les milices armées concernant la présence des troupes américaines en Irak.

Les acteurs du cadre de coordination

Le cadre de coordination est formé par plusieurs partis proches de l’Iran et de milices armées, y compris :

Actuellement, le cadre se divise en trois factions distinctes :

  • Le groupe d’al-Sudani, supporté par des figures telles que Hakim et al-Abadi.
  • Le groupe de Maliki, qui détient le plus grand nombre de sièges au parlement.
  • Le groupe de Qais al-Khazali et ses alliés, qui gagnent en influence, en particulier dans le sud de l’Irak.

Vers une coopération plus solide ?

Face à ces défis, et bien que le gouvernement d’al-Sudani bénéficie d’un large appui des blocs sunnites et kurdes, ce soutien est toutefois contesté par certains membres clés du cadre de coordination.

Équilibre des pouvoirs

Les récents scrutins, notamment l’élection des gouverneurs de provinces comme Bassora et Diyala, mettent en lumière un jeu d’alliance et de rivalité au sein du cadre, notamment avec les tentatives de certaines factions d’imposer des candidats indépendants dans des positions clés.

Ce phénomène souligne la nécessité d’un équilibre politique sain pour que le cadre de coordination puisse fonctionner efficacement, tout en respectant les différences politiques et en cherchant des solutions aux problèmes communautaires.

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