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E220 : L’anhydride sulfureux et ses impacts sur la santé

by charles

L’anhydride sulfureux, également appelé dioxyde de soufre et désigné par le code E220, est un additif alimentaire largement utilisé dans l’industrie. Appartenant à la famille des sulfites (E220 à E228), il sert principalement de conservateur, d’antioxydant, d’agent antimicrobien et de blanchissant. Sa forme gazeuse et sa stabilité le distinguent des autres sulfites solides comme l’E223 et l’E224, offrant une action rapide adaptée à certains procédés industriels.

Qu’est-ce que l’anhydride sulfureux (E220) ?

L’anhydride sulfureux est un sulfite utilisé surtout pour préserver les aliments et protéger leur couleur. En plus de son rôle de conservateur, il agit comme antioxydant et peut inhiber le développement de microorganismes indésirables. Sa splendeur opérationnelle réside dans sa rapidité d’action et sa stabilité, ce qui le rend particulièrement efficace lors de traitements rapides comme la vinification ou le séchage de fruits.

Il se distingue des autres sulfites par sa forme gazeuse et non solide, et par sa capacité à agir rapidement sur les aliments traités. Cette vitesse d’action le rend utile dans des procédés où une réaction rapide est nécessaire pour stabiliser le produit fini.

Où trouve-t-on du dioxyde de soufre (E220) dans l’alimentation ?

Le E220 est très utilisé dans la production de boissons alcoolisées, notamment au cours de la vinification des vins secs et moelleux. Il contribue à stabiliser le vin, à prévenir l’oxydation et à limiter le développement de levures indésirables qui pourraient entrer en compétition avec les levures bénéfiques à la fermentation.

Fruits et légumes secs, vin, condiments

L’anhydride sulfureux peut être utilisé dans les vins biologiques, mais en quantité beaucoup plus faible que dans les vins conventionnels. Des seuils maximums stricts existent: 100 mg/L pour les vins rouges bios et 150 mg/L pour les vins blancs et rosés bios.

Il sert également à protéger les fruits secs du brunissement lors du séchage, mais son usage est interdit pour les produits issus de l’agriculture biologique. Cette interdiction explique pourquoi certains fruits secs bios présentent une couleur différente par rapport à leurs équivalents issus de l’agriculture conventionnelle.

On retrouve aussi le E220 dans certains condiments, biscuits apéritifs, fruits confits, mollusques et crustacés. En revanche, les sulfites, y compris le E220, sont interdits dans les aliments destinés aux nourrissons et jeunes enfants, tels que les petits pots, les laits infantiles ou les céréales pour bébé.

Risques et sécurité

Les sulfites suscitent des inquiétudes chez les autorités sanitaires en raison de leur potentiel à provoquer des réactions d’hypersensibilité ou d’intolérance chez certaines personnes. Lorsque consommés en quantités importantes, ils peuvent provoquer des démangeaisons, de l’urticaire et des symptômes respiratoires, avec éternuements, conjonctivite et écoulements nasaux. Des douleurs abdominales peuvent également apparaître.

Selon Sylvie Davidou, docteure en science des aliments, ces réactions sont rarement sévères, sauf chez les personnes asthmatiques ou présentant un terrain allergique. On estime que 3 à 10 % des personnes asthmatiques sont sensibles aux sulfites et peuvent connaître des effets respiratoires marqués, voire des crises d’asthme.

La dose journalière admissible (DJA) des sulfites (E220 à E228), fixée à l’origine à 0,7 mg/kg de poids corporel, a été retirée en 2022 après une réévaluation qui a conclu à des données toxicologiques insuffisantes pour confirmer la sécurité de cette DJA. En l’absence de données humaines fiables, l’EFSA n’a pas pu établir une nouvelle DJA mais a défini une valeur de référence pour comparer les niveaux d’exposition.

Cette valeur de référence de sécurité, appelée marge d’exposition (ME), a été fixée à 80 pour les sulfites. Un ME inférieur à ce chiffre peut indiquer un risque potentiel pour certains consommateurs, en particulier les grands consommateurs d’aliments contenant des sulfites.

Par mesure de précaution, l’EFSA recommande que la teneur exacte en sulfites soit précisée sur les étiquettes des produits afin que les consommateurs puissent effectuer des choix éclairés.

Bonnes pratiques et étiquetage des sulfites

Bien que les sulfites restent autorisés comme additifs alimentaires, leur sécurité continue d’être réévaluée par les autorités sanitaires. Les consommateurs sensibles, notamment les personnes asthmatiques ou les gros consommateurs d’aliments riches en sulfites, sont invités à vérifier les étiquettes et à privilégier des produits à faible teneur en sulfites lorsque cela est possible.

  • Vérifier la présence du pictogramme « sulfites » sur l’étiquette et rechercher les mentions E220 à E228.
  • Préférer des produits avec une faible teneur en sulfites, particulièrement lors d’achats de vins ou de fruits secs.
  • Éviter les produits destinés aux nourrissons et jeunes enfants contenant des sulfites.
  • Conserver une alimentation variée et équilibrée pour limiter l’ingestion cumulée de sulfites.
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