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Les employés de la Société Générale sont appelés à faire grève le mardi 25 mars, suite à l’échec des négociations salariales annuelles. L’ensemble des syndicats du groupe bancaire exprime leur mécontentement face à la politique de rémunération jugée insuffisante. Pour la première fois en cinq ans, ils ont refusé de signer le projet d’accord sur les salaires proposé par la direction. Les salariés, ressentant un manque de reconnaissance financière et faisant face à des conditions de travail difficiles, réclament des augmentations de salaires, d’autant plus que les résultats financiers de la banque sont en hausse.
Des augmentations de salaire jugées insuffisantes
Sophie, salariée depuis 25 ans au service marketing, témoigne de sa situation : * »La dernière augmentation remonte à trois ans et la fois d’avant, c’était il y a cinq ans… »* Cette situation est d’autant plus difficile à accepter que la Société Générale a enregistré un bénéfice de 4 milliards d’euros en 2024. * »Quand on fait de belles années, comme celle-ci, il est incompréhensible qu’on nous dise qu’il y a de l’argent pour certaines choses, mais pas pour les employés. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, nous ne sommes pas des nantis dans la banque, »* souligne-t-elle.
Un climat anxiogène au sein de l’entreprise
Depuis la fusion avec le Crédit du Nord en 2023, les syndicats alertent sur l’accumulation de plans sociaux qui ont entraîné 3 700 suppressions de postes et 600 fermetures d’agences. Daniel Petrucci, secrétaire général du Syndicat national de la banque CFE CGC, déplore cette situation : * »Tout ceci a engendré un climat particulièrement anxiogène dans l’entreprise. »* Cette montée des tensions se traduit par une augmentation des risques psychosociaux, avec 57 % des salariés de la Société Générale affichant un risque de burn-out élevé, comparé à 44 % dans l’ensemble du secteur.
Inquiétudes pour l’avenir
Les employés craignent également de nouvelles vagues de licenciements, notamment dans le secteur informatique avec l’essor de l’intelligence artificielle. Cette incertitude pèse sur le moral des équipes déjà éprouvées par les suppressions de postes, surtout celles touchant les agences, où les conditions de travail se dégradent.