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Pavel Durov de Telegram présenté à un juge après sa garde à vue
Le patron de la messagerie Telegram, Pavel Durov, a été mis en examen et a bénéficié d’une remise en liberté après avoir été interpellé au Bourget, à sa descente d’avion, pour une série d’infractions liées à la criminalité organisée. Son contrôle judiciaire impose un cautionnement de 5 millions d’euros, ainsi qu’une obligation de pointage au commissariat deux fois par semaine. Par ailleurs, il lui est interdit de quitter le territoire français.
Mandat de recherche pour Pavel Durov et son frère
Selon des informations révélées par Politico, Pavel Durov et son frère Nikolai faisaient l’objet d’un mandat de recherche depuis mars. Cette décision serait liée à leur manque de coopération avec la justice française dans une affaire de pédopornographie. Telegram est accusé de ne pas avoir répondu à une demande d’identification d’un utilisateur suspecté de contraindre des mineurs à envoyer des images pornographiques, avant de les menacer de rendre ces images publiques sur les réseaux sociaux. L’individu se serait en outre vanté d’avoir violé un enfant. Pavel Durov est également sous le coup d’une enquête pour des « violences graves » présumées sur l’un de ses fils scolarisé à Paris.
Le mystère de sa naturalisation française
Les circonstances entourant la naturalisation de Pavel Durov en tant que citoyen français en 2021 demeurent floues. D’après le Wall Street Journal, Emmanuel Macron, fervent utilisateur de Telegram, aurait proposé lors d’un dîner en 2018 de déplacer le siège de l’entreprise à Paris, une offre que Durov aurait refusée. Le journal américain avance également que le téléphone du milliardaire aurait été piraté l’année précédente par les services de renseignements français et émiratis, nations dont il détient la nationalité en plus de son passeport russe.
Des liens discutables avec Emmanuel Macron
Selon des révélations de Le Canard Enchaîné, Pavel Durov aurait tenté de laisser entendre aux enquêteurs qu’il était attendu pour un dîner par le président de la République lors de son arrestation. Cependant, cette information a été démentie fermement par l’Élysée, qui précise que le président Macron se trouvait au Touquet à ce moment-là.