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Annie Genevard nommée ministre de l’Agriculture
La députée Annie Genevard, qui co-dirige par intérim le parti Les Républicains (LR), a été officiellement nommée ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt dans le gouvernement de Michel Barnier, le 21 septembre. Elle succède à Marc Fesneau, mais également à Agnès Pannier-Runacher, qui a occupé un poste délégué après une réorganisation ministérielle.
Un parcours politique riche
À 68 ans, Annie Genevard, ancienne professeure de lettres classiques et maire de Morteau, prend ainsi son premier portefeuille ministériel. Après les tensions croissantes entre agriculteurs et gouvernement, elle est particulièrement attendue pour aborder des sujets sensibles. La crise sanitaire impactant les élevages ovins et bovins figure parmi ses priorités. Deux vagues de fièvre catarrhale ovine ont touché le territoire, tandis que d’autres défis, comme la maladie hémorragique épizootique, se profilent à l’horizon.
Les enjeux agricoles en France
Les intempéries répétées ont également affecté les cultures, avec un bilan désastreux pour les moissons de blé et une vendange réduite pour les viticulteurs. De plus, la filière cognac fait face à des incertitudes liées à une possible hausse des taxes imposées par la Chine, en réaction aux droits de douane que Bruxelles souhaite instaurer sur les véhicules électriques fabriqués en Chine.
Le projet de loi sur la souveraineté agricole
Parmi les missions cruciales d’Annie Genevard se trouve la reprise du projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations en agriculture, adopté par l’Assemblée nationale en mai dernier. Ce texte, suspendu suite à la dissolution de l’Assemblée, revêt une importance particulière pour le secteur agricole. Genevard avait de plus participé à un tour de France agricole, qui visait à mieux cerner les attentes des agriculteurs, et avait conduit à la publication d’un livre blanc sur l’avenir de l’agriculture.
Les défis qui attendent Annie Genevard à la tête du ministère de l’Agriculture sont multiples et cruciaux pour le paysage agricole français, surtout dans un contexte de tensions persistantes entre le gouvernement et les agriculteurs.