Home ActualitéLes États-Unis opposés à un cessez-le-feu à Gaza : analyse

Les États-Unis opposés à un cessez-le-feu à Gaza : analyse

by Sara
États-Unis, France

Le 20 novembre 2024, les États-Unis ont de nouveau opposé leur veto à un projet de résolution de l’ONU relatif à Gaza, réaffirmant ainsi leur soutien indéfectible à Israël. Cette décision intervient après plus de treize mois de conflit et à l’approche de l’arrivée d’une nouvelle administration Trump, dont les orientations en matière de politique étrangère restent à préciser.

Le contenu du projet de résolution

Le texte proposé par les dix membres élus du Conseil de sécurité appelait à un « cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties » ainsi qu’à « la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ».

La position américaine

L’ambassadeur adjoint des États-Unis aux Nations unies, Robert Wood, a justifié le veto en déclarant : « Nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages ». Il a également averti que le Conseil enverrait un « message dangereux » au Hamas en lui faisant croire qu’il n’était pas nécessaire de revenir à la table des négociations.

Les réactions internationales

Le diplomate français, Nicolas de Rivière, a souligné que le projet de résolution rejeté appelait aussi à la « libération immédiate et inconditionnelle des otages ». Il a exprimé son désappointement face à ce qu’il a qualifié de « faillite du Conseil de sécurité », particulièrement en raison de la présence de deux ressortissants français parmi les otages du Hamas.

En réaction, l’Autorité palestinienne a déclaré que la décision des États-Unis d’exercer leur droit de veto pour la quatrième fois était une incitation pour Israël à poursuivre ses « crimes contre des civils innocents en Palestine et au Liban ».

Les conséquences diplomatiques

L’obstination des États-Unis a suscité l’exaspération parmi les diplomates du Conseil. L’ambassadrice slovène adjointe, Ondina Blokar Drobic, a affirmé : « Cette guerre représente tout ce à quoi la Charte de l’ONU s’oppose », tout en regrettant l’émission de ce veto.

Suite à l’enlisement du conflit, le Premier ministre slovène, Robert Golub, avait demandé que ses diplomates commencent des négociations pour un cessez-le-feu depuis New York. Un diplomate a mentionné : « Après la mort de près de 45 000 Palestiniens, il est très difficile de se concentrer uniquement sur le Hamas », insistant sur la situation désastreuse des civils palestiniens.

Illustration du veto américain

L’ambassadeur adjoint des Etats-Unis aux Nations unies, Robert Wood, lève la main pour mettre son veto à un projet de résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza, le 20 novembre 2024, à New York.

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