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Pietro Gaeta a été récemment nommé procureur général de la Cassation, un poste de haut rang au sein de la magistrature italienne. Cette nomination a été largement saluée par le président de la République, Sergio Mattarella, qui a souligné les qualités professionnelles indiscutables de Gaeta.
Une nomination attendue
Gaeta, qui a précédemment occupé le poste d’avocat général de la Cassation, a bénéficié du soutien d’une majorité au sein du Conseil supérieur de la magistrature. Mattarella a exprimé sa confiance en la capacité de Gaeta à diriger efficacement la Procure générale de la Cassation, mettant en avant son expérience et son professionnalisme.
En 2019, dans un message à Luca Palamara, Gaeta avait exprimé sa gratitude après sa nomination. Cependant, les controverses entourant des échanges avec Palamara, un ancien leader influent de la magistrature, n’ont pas entravé sa carrière.
Un parcours marqué par la discipline
Au cours d’une période de crise pour la magistrature italienne, Gaeta a dirigé des enquêtes disciplinaires contre des collègues soupçonnés de favoritisme, notamment envers Palamara. En tant qu’avocat général, il a obtenu la radiation de Palamara et des sanctions sévères pour d’autres magistrats impliqués dans des manœuvres douteuses.
Un vote décisif
Lors de la récente élection, Gaeta a reçu vingt voix, tandis que son seul concurrent, Pasquale Fimiani, en a obtenu neuf. Fimiani, soutenu par des membres du CSM d’orientation de droite, avait été considéré comme un candidat solide, mais la majorité a favorisé Gaeta, même si celui-ci avait été éloigné des salles d’audience pendant près d’une décennie.
Engagement politique et judiciaire
Gaeta est affilié à la tendance de gauche « Area » au sein de l’Association nationale des magistrats (Anm) et a travaillé comme assistant de juges de gauche à la Cour constitutionnelle. Son retour à la Cassation lui a permis de traiter des affaires significatives, dont celle de l’anarco-terroriste Alfredo Cospito, pour qui il a demandé une révision de la décision de détention.
Cette nomination marque un tournant pour Gaeta et pour la magistrature italienne, témoignant de la confiance accordée par ses pairs et les institutions.