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Face à la baisse de la consommation, les autorités chinoises ont décidé d’augmenter les salaires dans plusieurs provinces du pays. Cette mesure vise à relancer la consommation intérieure, qui a fortement chuté depuis la fin de la pandémie de Covid-19.
Une hausse significative des salaires
Des centaines de millions de travailleurs en Chine vont bientôt bénéficier d’une augmentation de leur salaire. Le salaire minimum sera rehaussé de manière conséquente, alors que le pays fait face à des défis économiques et à une guerre commerciale sans précédent avec les États-Unis. Cette décision n’est pas anodine, car la deuxième économie mondiale rencontre des difficultés depuis la fin des restrictions liées au Covid.
Dans ce cadre, le gouvernement central à Pékin a donné pour consigne aux provinces d’augmenter le salaire minimum afin de stimuler le pouvoir d’achat des travailleurs. Celles-ci sont responsables de la fixation des salaires sur leur territoire, mais l’impulsion vient directement du pouvoir central. Plusieurs provinces ont déjà annoncé des hausses, témoignant de la volonté d’agir rapidement face à une situation économique préoccupante.
Un pari risqué pour le régime
Les augmentations de salaires annoncées s’élèvent en moyenne à 10 %. Des provinces telles que le Fujian, le Sichuan, le Xinjiang et le Guangdong sont parmi celles qui ont déjà mis en œuvre ces hausses. Par exemple, dans le Fujian, le salaire minimum mensuel passera d’environ 250 euros à 280 euros. Bien que cela puisse sembler faible, pour les travailleurs concernés, cela représente une amélioration significative de leur situation financière.
Cependant, cette décision est un pari risqué pour le régime chinois. En effet, avec des centaines de millions de travailleurs, l’augmentation des salaires peut engendrer des coûts supplémentaires pour les entreprises, surtout dans des régions industrielles comme le Guangdong, où de nombreuses usines dépendent des exportations.
Des avancées sociales pour soutenir les travailleurs
En parallèle des hausses de salaires, d’autres mesures sociales sont mises en place pour améliorer les conditions de vie des travailleurs. Par exemple, des millions de livreurs, souvent sans accès à la sécurité sociale, bénéficieront maintenant de cotisations sociales payées par leurs employeurs, tels que Meituan. Cela devrait les inciter à dépenser davantage et à soutenir ainsi la consommation.
Une autre initiative pour stimuler la consommation est l’introduction de nouvelles périodes de vacances. Certaines universités de Pékin ont déjà commencé à instaurer des vacances de printemps, augmentant ainsi le temps de repos pour les étudiants et, potentiellement, leur capacité à consommer.
