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La situation alimentaire à Gaza atteint un seuil critique en ce début d’année 2024, avec une pénurie dramatique de vivres qui menace la survie de 2,3 millions de Palestiniens. L’agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) tire la sonnette d’alarme, soulignant que les réserves alimentaires sont quasiment épuisées et que la région est au bord de la famine.
Réserve alimentaire vide : un avertissement de l’ONU
Adnan Abu Hasna, porte-parole de l’UNRWA, a déclaré lors d’une interview avec l’agence Novosti : « Les entrepôts alimentaires de l’agence sont désormais vides et les stocks s’épuisent très rapidement. Nous sommes à l’aube d’une famine réelle qui affectera 2,3 millions de Palestiniens dans différentes zones de la bande de Gaza ». Il a ajouté que cette période est la plus difficile depuis le début du conflit déclenché en octobre 2023.
Une crise humanitaire aux multiples facettes
Selon Abu Hasna, la situation est tragique avec des milliers de personnes souffrant de la faim dans toute la bande de Gaza. Même les denrées alimentaires introduites lors des périodes de trêve sont vendues à des prix exorbitants, inaccessibles pour la majorité des habitants. Il a également déploré l’effondrement des infrastructures sanitaires et hydriques, l’absence d’électricité et une atmosphère de désespoir sans précédent depuis le début du conflit.
Appel à la levée du blocus et à l’aide humanitaire urgente
Le porte-parole de l’UNRWA a souligné qu’aucune autre option n’est envisageable pour l’agence et les organisations humanitaires que d’exiger l’ouverture immédiate des points de passage pour permettre l’entrée de vivres et de matériel médical. Le blocus en place depuis le 2 mars empêche toute livraison d’aide, aggravant considérablement la situation.
Évaluation israélienne : une réserve alimentaire d’un mois seulement
Les services de sécurité israéliens estiment que les réserves actuelles de nourriture et d’aide humanitaire dans la bande de Gaza ne suffiront que pour un mois, tandis que les points de passage restent fermés depuis la reprise des opérations militaires israéliennes le 18 mars 2024. Selon la télévision israélienne, l’armée cherche des moyens d’introduire de l’aide sans qu’elle ne profite à Hamas, organisation au pouvoir dans la région.
Des sources officielles ont indiqué que si la libération des otages détenus par Hamas n’est pas assurée, la situation pourrait encore se détériorer.
Polémique autour de l’aide humanitaire
Le ministre israélien de la Défense, Yisrael Katz, est revenu sur ses propos initialement favorables à l’introduction d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, après des critiques au sein du gouvernement. Il a expliqué que la restriction de l’aide est une mesure de pression visant à empêcher Hamas d’en profiter et a précisé qu’aucune aide ne serait autorisée dans l’immédiat.
Katz a évoqué la mise en place future d’un système de distribution via des entreprises civiles, afin de garantir que l’aide ne soit pas détournée, tout en avertissant que si Hamas persistait à refuser de libérer les prisonniers israéliens, les opérations militaires s’intensifieraient.
Reprise des hostilités et conséquences
Depuis le 18 mars, Israël a repris ses bombardements massifs sur la bande de Gaza, accompagnés d’une incursion terrestre, après une pause de près de deux mois consécutive à un cessez-le-feu conclu avec Hamas le 19 janvier. Les négociations pour prolonger cet accord ou passer à une nouvelle phase ont échoué, aggravant la crise humanitaire.
Une situation humanitaire sans précédent
Le bureau gouvernemental de communication à Gaza rapporte que plus de 2,4 millions de Palestiniens sont confrontés à une catastrophe humanitaire sans précédent, exacerbée par le siège israélien et la fermeture totale des passages d’entrée dans la région.
Reconnaissance officielle de la famine
Un réseau d’organisations non gouvernementales palestiniennes a officiellement déclaré la bande de Gaza « zone de famine », en appelant les autorités palestiniennes et les Nations unies à reconnaître cette situation dramatique. La demande souligne l’urgence d’une intervention humanitaire massive pour éviter une catastrophe encore plus grande.