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Une enquête disciplinaire menée par les agents des Asuntos Internos a révélé que des instructions précises ont été données pour restreindre les investigations concernant l’implication présumée de trois mossos dans la seconde fuite de Carles Puigdemont en août dernier.
Limitation stricte de l’enquête aux 7 et 8 août
Les cinq agents chargés de l’enquête sur la collaboration présumée des trois policiers catalans – Jordi Rodrigo, David Goicoechea et Xavier Manso – ont reçu des consignes explicites pour concentrer leurs recherches aux seuls jours du 7 et 8 août. Ces dates correspondent à la veille et au jour de la réapparition de l’ex-président catalan à Barcelone.
Ils n’ont ainsi pas approfondi les événements antérieurs, notamment le 6 août, date à laquelle Puigdemont était arrivé dans la capitale catalane. Cette restriction a été confirmée par les agents lors de leur audition en tant que témoins, ce lundi, devant le tribunal d’instruction n°24 de Barcelone, dans le cadre de la procédure judiciaire opposant les trois mossos à la justice.
Des investigations encadrées et limitées par la hiérarchie
Selon des sources présentes lors des auditions, les policiers ont réaffirmé la portée limitée de leur enquête. Leurs supérieurs hiérarchiques ont en effet « encadré » les investigations, les empêchant par exemple d’examiner les images issues de certaines caméras proches du lieu où Puigdemont a été aperçu.
Les recherches sur les agents ont débuté le 8 août, jour de la réapparition de l’ancien président. Peu de temps après, les trois mossos ont été arrêtés. Toutefois, les enquêteurs n’ont eu accès qu’aux photographies et vidéos fournies par leurs supérieurs, ce qui a restreint la profondeur des investigations.
Une enquête disciplinaire indépendante
Interrogés sur cette limitation, les membres de la Comisaría General d’Investigation Interne et des Affaires Disciplinaires ont expliqué que leur unité est indépendante et que cette affaire relève d’une procédure disciplinaire, ce qui justifie, selon eux, la nature restreinte de l’enquête.
Par ailleurs, deux des agents mis en cause étaient en congé et un autre en arrêt maladie au moment des faits, ce qui complique encore davantage la vérification complète des événements.
