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Hommage national et appel au rassemblement face à un crime raciste
Ce dimanche 8 juin a été marqué par une série de marches blanches en hommage à Hichem Miraoui, victime d’un acte raciste et terroriste à Puget-sur-Argens (Var). Plus de 2 000 personnes, dont des habitants locaux, des élus et des représentants associatifs, ont défilé dans le calme dans deux localités différentes, marquant leur solidarité face à cette tragédie.
Un crime qui suscite émotion et colère
Le 31 mai, Hichem Miraoui, un quadragénaire tunisien, a été tué par son voisin français Christophe B. lors d’un acte qualifié de terroriste par la justice, mais aussi intrinsèquement raciste. L’agresseur, âgé de 53 ans, avait publié, avant et après le crime, plusieurs vidéos aux propos racistes sur Facebook. Incarcéré, il a reconnu son acte tout en contestant sa motivation raciste, mais a été maintenu en détention en tant que suspect pour assassinat terroriste.
Les proches de la victime et de nombreux citoyens ont exprimé leur colère contre la banalisation du racisme et la montée de l’islamophobie en France. La famille de Hichem Miraoui, qui doit rapatrier le corps en Tunisie pour l’inhumer, réclame justice et une condamnation ferme de tous les responsables.
Une marche de recueillement empreinte d’émotion
À Puget-sur-Argens, la marche s’est déroulée dans un climat de calme, mais de grande émotion. Plus de 1 500 participants ont marché du salon de coiffure où travaillait la victime jusqu’à la mairie, portant une banderole affichant : « Repose en paix Hichem, un enfant au grand cœur adopté par le village ». Le maire, Paul Boudoube, a souligné la nature apolitique de l’événement, insistant sur le devoir de rester unis face à la haine.
« C’est un moment de recueillement exclusivement », a précisé le maire de Puget-sur-Argens.
Des intervenants ont critiqué la montée du racisme dans la société française, en dénonçant une atmosphère délétère qui régnerait jusque dans certains milieux politiques. La députée RN Julie Lechanteux et des élus de différents partis ont participé à cette marche, sans discours politique, pour insister sur la nature citoyenne et solidaire de l’événement.
Un appel à la responsabilité collective
Les proches de Hichem, dont la cousine Mouna Miraoui, ont pris la parole pour dénoncer la violence et l’intolérance, tout en appelant à une justice exemplaire. La famille réclame que « toutes les responsabilités soient tirées, jusqu’au plus haut sommet de l’État » et que la société toute entière se mobilise pour combattre la haine raciste et islamophobe.
Dans le contexte politique, la présence d’élus tels que le député Manuel Bompard, sans volonté de récupération politique, confirme l’unité autour de cette tragédie. La problématique du racisme, plus que jamais évoquée, alimente un débat national sur la responsabilité collective face aux actes de haine.
Une mobilisation qui interpelle
Ces marches blanches illustrent la nécessité de continuer à dénoncer le racisme et à promouvoir la tolérance. La mémoire d’Hichem Miraoui reste vivante dans la conscience collective, rappelant la vigilance à maintenir face à la montée de l’intolérance en France.