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Pour l’année académique 2023-2024, la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (Cdefi) annonce une augmentation de 3 % du nombre d’inscrits dans les écoles d’ingénieurs, totalisant 257 000 apprenants, toutes formations confondues, dont 4 200 en cycle bachelor en sciences et ingénierie, soit une hausse de 17 %.
État des lieux des inscriptions
Chaque année, la Cdefi étudie l’activité des établissements d’ingénierie afin de fournir une vue d’ensemble sur l’enseignement supérieur dans ce secteur. Pour l’année 2023-2024, plus de 90 % des établissements ont répondu à l’enquête, y compris ceux spécialisés dans le numérique. Parmi les 257 000 apprenants, environ 203 000 sont inscrits en formation d’ingénieur, et près de 4 200 en cycle bachelor.
La part des primo-entrants (après le bac) sous statut d’étudiant en cycle ingénieur, ayant précédemment suivi un cycle préparatoire intégré dans des établissements comme Polytech ou l’Insa, a atteint environ 40 %, contre 35 % en 2021 et 2022. Les étudiants issus d’une classe préparatoire aux grandes écoles représentent toujours environ 40 %.
Par régime d’inscription, les écoles externes et internes à une université, sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, regroupent 54 % des apprenants en formation d’ingénieur, un chiffre en baisse de six points par rapport à l’année précédente. Les écoles privées, quant à elles, représentent 31 %, notamment celles spécialisées dans le numérique.
Féminisation des formations
Les femmes constituent 32 % des effectifs dans les écoles d’ingénieurs, avec une représentation plus forte dans les établissements sous tutelle d’un ministère technique, proposant des spécialités comme l’agronomie. En revanche, la part féminine dans les cursus en informatique est relativement basse, à seulement 18,4 %. En sciences physiques, mathématiques et statistiques, cette part atteint 39,8 %, et elle grimpe à 58,3 % en chimie, génie des procédés et sciences de la vie, et même 63,1 % en agriculture et agroalimentaire.
Admissions et diplômes
Selon les données du ministère via Parcoursup, environ 19 000 bacheliers ont été admis dans les écoles françaises d’ingénieurs pour la rentrée 2024. Plus de la moitié des nouveaux entrants en première année d’études intègrent une école privée, souvent spécialisée dans l’IT. Les spécialités les plus suivies en terminale sont les mathématiques et la physique, représentant 60 % des admissions.
Les écoles d’ingénieurs ont délivré plus de 48 700 diplômes accrédités par la Commission des titres d’ingénieur (CTI) en 2023, contre 46 600 en 2022, soit une augmentation de 4,7 %. Les écoles privées, notamment celles en technologies, se démarquent en tant que principales sources de diplômés en apprentissage, avec près de 42 % des apprentis diplômés en 2023 provenant de leur filière.
Relations avec le monde professionnel
En matière de relations entre formations et entreprises, des statistiques révèlent l’implication croissante de professionnels dans l’enseignement et l’accompagnement à l’entrepreneuriat et à l’innovation. En moyenne, 45 % des membres délibératifs dans les conseils d’administration des écoles proviennent des milieux socio-professionnels. Pour l’année 2023-2024, 132 établissements ont signé plus de 8 800 conventions de partenariat avec des entreprises.
Concernant la création de start-ups, 86 % des écoles d’ingénieurs sont associées à un pôle étudient pour l’innovation et l’entrepreneuriat, et 35 % disposent d’un incubateur sur leurs sites. Parmi les diplômés des trois dernières promotions, environ 2 500 entreprises ont été créées en 2023, dont 35 % avant l’obtention du diplôme.