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Un nouveau site propose d’utiliser la reconnaissance faciale pour identifier les policiers violents, une initiative qui soulève de nombreuses questions éthiques et de sécurité en France et aux États-Unis.
Une technologie controversée pour identifier les policiers
Ce site, développé par l’artiste Kyle McDonald, s’appuie sur des archives publiques pour permettre aux utilisateurs d’identifier des policiers dont des photos ont été prises par des tiers. L’objectif est de rendre visibles ceux qui tentent de dissimuler leur identité en cachant leur numéro de badge ou leur numéro de série. Cette initiative divise l’opinion sur des enjeux éthiques déjà soulevés par l’utilisation de la reconnaissance faciale.
La reconnaissance faciale : fonctionnement et conséquences
La reconnaissance faciale est un processus permettant d’identifier une personne à partir d’une image numérique. Elle peut être utilisée pour l’identification et la catégorisation. L’identification consiste à faire correspondre des images, qu’elles soient en direct ou archivées, avec des enregistrements existants dans une base de données.
Lorsque ces informations sont catégorisées, leurs implications peuvent devenir considérables. La technologie peut alors trier les individus selon des critères tels que l’âge, le sexe, la taille, voire l’orientation sexuelle, et ce sans le consentement de la personne concernée. L’algorithme classe les individus en comparant les images avec des représentations statistiques.
Ce site permet d’accéder à plus de 9 000 images de la police de Los Angeles. Le traitement se fait directement sur l’appareil de l’utilisateur, garantissant que aucune photo ou donnée n’est transmise ou stockée.
Les préoccupations relatives aux droits de l’Homme
Cependant, la reconnaissance faciale est entourée de préoccupations sur les droits de l’Homme. De nombreux experts recommandent de ne pas l’utiliser pour des mesures de sécurité, la jugeant parfois comme une menace pour la vie privée. Des incidents de faux positifs illustrent les dangers de cette technologie. Par exemple, en 2023, un homme noir en Louisiane a été arrêté sur la base d’une fausse correspondance de reconnaissance faciale, le conduisant à passer près d’une semaine en prison pour un vol qu’il n’avait pas commis.
Un autre cas a eu lieu en Angleterre : Danielle Horan a été faussement accusée de vol de papier toilette en raison d’une confusion avec un système de reconnaissance faciale. Elle a été expulsée de plusieurs magasins sans explication, découvrant par la suite qu’elle avait été inscrite sur une liste de surveillance pour vol.
Débat sur l’utilisation de la reconnaissance faciale
Cette initiative soulève des interrogations sur l’utilisation de la reconnaissance faciale dans les espaces publics. Les avantages pour la sécurité l’emportent-ils sur les risques pour les droits individuels ? La société de sécurité impliquée dans l’incident de Danielle Horan a reconnu les difficultés rencontrées et assuré avoir pris des mesures de formation pour le personnel.