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Le Japon a récemment marqué une étape symbolique dans sa justice en procédant à l’exécution de Takahiro Shiraishi, surnommé le « tueur de Twitter ». Condamné pour neuf meurtres, l’homme a été pendu vendredi, signant la première application de la peine de mort dans le pays depuis juillet 2022. Cette exécution suscite à la fois des débats sur la légitimité de la peine capitale et la lutte contre la criminalité en ligne.
Un assassin surnommé le « tueur de Twitter »
Takahiro Shiraishi, âgé de 33 ans, était devenu tristement célèbre pour avoir rencontré ses victimes via les réseaux sociaux, principalement sur Twitter, avant de les assassiner et de dismember ses corps. Ses actes ont choqué l’opinion publique japonaise en raison de leur brutalité et de la manière dont il exploitait les plateformes numériques pour attirer ses victimes. La justice japonaise l’avait condamné à mort en 2021, et son cas soulève des questions sur la sécurité en ligne et la prévention des crimes impulsifs liés à Internet.
Le contexte juridique et social au Japon
Depuis plusieurs années, le Japon continue d’appliquer la peine de mort, mais son utilisation reste rare, avec une moyenne de quelques exécutions par an. La dernière exécution remontait à juillet 2022, ce qui faisait de cette dernière décision une étape marquante dans une politique judiciaire généralement conservatrice. Selon des experts, cette réactivation de la peine capitale témoigne d’une volonté de renforcer la dissuasion face à des crimes extrêmes, même si elle ravive aussi des discussions sur la moralité et l’efficacité de la peine de mort.
Les enjeux liés à la peine capitale
Les défenseurs de l’abolition soulignent que la peine de mort ne dissuade pas suffisamment et qu’elle comporte un risque d’erreur judiciaire irréversible. En revanche, certains responsables japonais défendent son maintien, arguant qu’elle constitue une réponse nécessaire face à l’escalade de la violence extrême. La société japonaise est également profondément divisée sur cette question, avec une majorité soutenant la peine capitale mais une opposition notable parmi les jeunes et les groupes de défense des droits humains.
Ce contexte intervient également dans un Japon où la criminalité liée au numérique est en augmentation. La récente exécution du « tueur de Twitter » relance le débat sur la manière dont la justice peut faireface à la criminalité moderne, notamment celle facilitée par Internet.