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Dimanche 21 septembre, une opération d’évacuation AVC Marseille a été menée par les marins‑pompiers après qu’une femme a fait un accident vasculaire cérébral au neuvième étage d’une tour de la cité Bel Ombre (11e arrondissement), obligeant les secours à la descendre par l’extérieur en raison de l’indisponibilité des ascenseurs.
Détails de l’évacuation AVC Marseille au 21 septembre
Les marins‑pompiers sont intervenus dimanche après‑midi au neuvième étage d’une des quatre tours de la cité Bel Ombre. La victime, décrite comme une femme diabétique pesant 300 kilos, a fait un AVC et a dû être évacuée en urgence. Les secours ont constaté que « les huit ascenseurs ne fonctionnent plus depuis des mois. »
Face à cette situation, les spécialistes de la section « secours en milieu périlleux et montagne » ont pris en charge une opération délicate : sortir la victime par l’extérieur, à environ 30 mètres de hauteur. L’intervention a mobilisé des équipes et du matériel adaptés pour descendre la personne en toute sécurité jusqu’au sol.
La femme a été transportée temporairement à l’hôpital de la Timone. Selon un des propriétaires, « elle a fait le chemin inverse avec les même moyens mardi, mobilisant plus de secours que la première fois. » La famille affirme avoir tenté d’empêcher ce retour et réclame un logement adapté pour la malade.
La cité Bel Ombre : ascenseurs en panne et conditions dénoncées
Les habitants de la résidence, construite en 1959 et appelée parc Bel Ombre, dénoncent un sentiment d’abandon. Myriam, la fille de la victime et enceinte, raconte l’angoisse de la journée et l’effet sur sa famille.
« Je ne mens pas. Je n’ai pas eu le culot de regarder. Heureusement, on a eu des super pompiers qui nous ont rassurés. On a vu la mort. On est tous traumatisés ».
Elle explique avoir regretté d’avoir fait venir sa mère s’installer près d’elle : « Elle ne sort plus, elle ne voit plus dehors. Elle grossit enfermée dans son lit médical. On est abandonnés. On est comme des chiens ».
Mohammed, propriétaire et originaire du quartier, évoque une situation proche de la « prison » pour certains résidents. Il assure avoir recensé « une soixantaine de personnes en danger », malades ou très âgées, dans les quatre tours privées d’ascenseurs. Avec d’autres propriétaires, il dit batailler depuis des mois auprès de l’administrateur judiciaire qui a repris la gestion après la faillite du syndic, il y a deux ans.
Les problèmes rapportés par les habitants vont au‑delà des ascenseurs : cafards, punaises de lit, coupures d’eau chaude et de chauffage sont aussi dénoncés. Les résidents pointent la dégradation et l’insalubrité, ainsi que l’inaction perçue des acteurs chargés de la gestion de la copropriété.
Incidents similaires à Marseille et contexte local
Plusieurs faits dramatiques récents sont rappelés par les journalistes et les habitants, soulignant la précarité de certaines copropriétés à Marseille. Parmi eux, une femme d’une trentaine d’années est tombée du sixième étage et est décédée ; une enquête est en cours. Un autre drame a concerné un enfant de deux ans mort après une chute du 18e étage dans la cité de la Solidarité, les circonstances restant à préciser.
Ces cas s’inscrivent, selon les témoignages, dans un phénomène récurrent : des copropriétés livrées à elles‑mêmes après la défection d’un syndic — dans ce cas cité, Foncia — et des immeubles où l’insalubrité et les pannes d’équipements essentiels mettent en danger des personnes fragiles.
La famille de la femme évacuée demande désormais un relogement adapté compte tenu de son état de santé et des difficultés d’accessibilité dans l’immeuble. Les propriétaires et résidents poursuivent leurs démarches auprès de l’administrateur judiciaire pour obtenir des réparations et des solutions durables.