Des assaillants arrivés à bord de deux véhicules ont ouvert le feu sur des clients d’une taverne puis dans la rue, samedi soir à Bekkersdal, à 40 kilomètres au sud-ouest de Johannesburg. La police sud-africaine a précisé dimanche que neuf personnes avaient été tuées et dix blessées. Le mobile de l’attaque n’était pas encore clarifié. Certaines victimes ont été atteintes sans discernement par des hommes armés non identifiés.
Des assaillants ont pris la fuite après l’attaque, et les forces de l’ordre ont lancé une chasse à l’homme pour retrouver les responsables. Brenda Muridili, porte-parole de la police de la province de Gauteng, a déclaré que les autorités ne disposaient pas encore d’informations détaillées sur l’identité de toutes les personnes tuées. Sur la chaîne SABC, le commissaire de la police provinciale, Fred Kekana, a précisé qu’un chauffeur de VTC qui attendait à l’extérieur du bar avait été tué. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations.
Le 6 décembre, des hommes armés avaient pris d’assaut un foyer de travailleurs à Pretoria, tuant 11 personnes, dont un enfant de trois ans, dans un lieu qui accueillait aussi un bar informel. La police a décrit le lieu comme un espace d’hébergement informel.
L’Afrique du Sud, pays le plus industrialisé du continent, est confrontée à une criminalité et une corruption endémiques, alimentées par des réseaux organisés. Les fusillades sont fréquentes, souvent liées aux violences des gangs et à la circulation des armes.
Entre avril et septembre, environ 63 personnes ont été tuées chaque jour dans ce pays de 63 millions d’habitants, selon les données de la police sud-africaine. Ces chiffres reflètent la persistance de la violence.