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Plus de 8 000 nouveaux documents issus de l’enquête sur Jeffrey Epstein ont été publiés mardi 23 décembre par le ministère américain de la Justice, selon plusieurs agences. Ces fichiers contiennent des centaines de vidéos et d’audios, dont des images de surveillance datant d’août 2019, lorsque l’ancien financier new-yorkais a été retrouvé mort en cellule. La diffusion est présentée comme nécessaire pour faire lumière sur les liens passés avec des personnalités de premier plan et pour protéger l’identité des victimes, mais elle a aussi alimenté un débat sur la transparence du dossier et la conduite du gouvernement.
Plus de 8 000 documents publiés par le ministère de la Justice américain
Au moins 8 000 documents issus de l’enquête sur Jeffrey Epstein ont été publiés mardi 23 décembre par le ministère américain de la Justice, accusé par l’opposition démocrate de rétention d’informations pour la diffusion du dossier Epstein jugée trop lente. Ces nouveaux fichiers contiennent notamment des centaines de vidéos ou audios, dont des images de surveillance de la cellule du criminel sexuel new-yorkais datant d’août 2019, quand il a été retrouvé mort. Le ministère de la Justice a mis en ligne environ 11 000 liens avec des nouveaux documents, mais certains ne mènent à rien. Le ministère était contraint par une loi de publier l’ensemble du dossier le 19 décembre, dernier délai, mais dit avoir besoin de davantage de temps pour publier avec précaution le reste afin de protéger au mieux les victimes dont l’identité pourrait être dévoilée dans ces milliers de photos, vidéos et textes.

« Protéger les victimes », a rappelé le ministère dans une note publiée en marge du dossier; la publication a été présentée comme une étape nécessaire, même si certains liens publiés ne mènent à rien selon l’agence. L’opposition démocrate souligne que la tâche a été complexe et que la loi imposait une publication totale tout en protégeant les identités des personnes concernées.
Réactions et enjeux politiques
Dans le paysage politique américain, l’opposition démocrate voit dans ce retard une manœuvre destinée à éviter la publication d’informations susceptibles de compromettre des personnalités de premier plan, dont le président républicain. « C’est clairement une opération de dissimulation », a dénoncé lundi le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, en soumettant une proposition de loi pour accentuer la pression sur le ministère qui, estime le sénateur, a « enfreint la loi » en n’ayant pas tout publié vendredi. Ro Khanna, élu démocrate, a lui aussi dénoncé la situation, estimant que « Le ministère de la Justice doit arrêter de protéger les hommes riches et puissants qui n’ont pas été inculpés » dans cette affaire, et appelant à la publication de pièces spécifiques du dossier.
Trump, de son côté, a varié son discours selon les phases du dossier. Lors de sa résidence de Mar-a-Lago, il a déclaré : « Tout le monde était sympa avec ce type », avant de dénoncer un canular instrumentalisé par les démocrates, affirmant que la publication visait à détourner l’attention et à affaiblir certains responsables.
Éléments du dossier et perspectives
Au-delà des chiffres, les documents visent à éclairer les liens passés d Epstein avec des personnalités de premier plan, dont le président républicain. Les informations publiées décrivent un enchevêtrement d’individus du monde financier et politique et l’objectif est de faire la lumière sur ces relations tout en protégeant les victimes identifiables. Après des mois de révolte, le président a dû céder à la pression du Congrès, promulguant en novembre une loi imposant à son gouvernement de publier l’intégralité des documents non classifiés en sa possession.

Figure de la jet-set new-yorkaise, Epstein est accusé d’avoir exploité sexuellement des milliers de jeunes femmes; les documents publiés tentent d’éclairer ses liens avec des personnalités de premier plan, dont le président républicain, tout en s’efforçant de protéger les identités des victimes.