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Plusieurs séries de fortes explosions ont retenti à Kiev dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 décembre, les autorités ayant indiqué que l’Ukraine était menacée par des missiles russes. Dimanche, Volodymyr Zelensky doit se rendre en Floride pour rencontrer Donald Trump afin d’évoquer la question sensible des territoires, dans le cadre des négociations en cours. En fin de semaine, les responsables ont précisé que la nouvelle mouture du plan américain était au cœur des discussions, même si Moscou continue de dénoncer le texte comme insuffisant. Le contexte sur le terrain reste marqué par des frappes et une escalade des échanges entre les deux camps.

À Kiev, des explosions et un contexte tendu
Plusieurs séries de fortes explosions ont retenti à Kiev dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 décembre, les autorités ayant indiqué que l’Ukraine était menacée par des missiles russes. Selon Volodymyr Zelensky, les discussions porteront sur les « questions sensibles » du sort du Donbass, une région industrielle et minière de l’est l’Ukraine que Moscou revendique, et de la centrale nucléaire de Zaporijjia (Sud) occupée par les soldats russes. Les deux hommes évoqueront aussi les garanties de sécurité que les Occidentaux pourraient fournir à l’Ukraine dans le cadre d’un éventuel accord de paix avec la Russie, a-t-il poursuivi. « Il y a certaines questions dont nous ne pouvons discuter qu’au niveau des dirigeants », a expliqué le président ukrainien.
Zelensky et Trump: une rencontre annoncée et les questions sensibles
Son cabinet a ensuite confirmé que la rencontre était « prévue » pour dimanche en Floride, où le président américain passe les fêtes de fin d’année dans sa résidence Mar-a-Lago. « Nous avons un programme chargé, cela se passera pendant le week-end, je pense dimanche, en Floride, où nous aurons une réunion avec le président Trump », a déclaré vendredi le chef de l’État ukrainien à des journalistes. « Il y a certaines questions dont nous ne pouvons discuter qu’au niveau des dirigeants », a expliqué le président ukrainien, et Donald Trump a ajouté: « Je pense que ça se passera bien avec lui. Je pense que ça se passera bien avec (le président russe Vladimir) Poutine », indiquant qu’un entretien avec le président russe pourrait avoir lieu prochainement. La dernière version du plan américain, un document en 20 points, propose de geler les positions des deux camps sans répondre à la demande russe d’un retrait des forces ukrainiennes des quelque 20% de Donetsk, métropole du Donbass, qu’elles contrôlent encore. Contrairement à la version originale, le texte ne comprend plus d’obligation juridique de non-adhésion à l’OTAN pour l’Ukraine, ce qui est présenté par Moscou comme un « chiffon rouge ».
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré que le nouveau texte « diffère radicalement » de ce qui avait été négocié entre Washington et Moscou, appelant à revenir aux ententes antérieures, faute de quoi « aucun accord ne pourra être conclu ». Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a fait savoir qu’un « contact téléphonique » avait « eu lieu » entre Russes et Américains mais a refusé d’en révéler les détails car « la diffusion de ces informations pourrait avoir un impact négatif sur le processus de négociation ».
Réactions internationales et perspective
Avant sa rencontre avec Donald Trump, Zelensky s’est entretenu vendredi avec plusieurs dirigeants dont le chancelier allemand Friedrich Merz, ainsi qu’avec le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte. Downing Street a de son côté fait savoir que le Premier ministre britannique Keir Starmer avait échangé vendredi après-midi avec le président français Emmanuel Macron, et Friedrich Merz, réaffirmant leur objectif d’une « paix durable ». En parallèle, l’armée russe a accéléré ses avancées ces derniers mois; mardi, les troupes ukrainiennes avaient dit s’être retirées de Siversk, et une frappe russe sur Kharkiv a fait deux morts et quatre blessés vendredi.