Table of Contents
Le Service Andalou de Santé (SAS) affiche une nette amélioration dans la réduction des listes d’attente chirurgicales en 2024, se positionnant en dessous de la moyenne nationale espagnole. Ce progrès est confirmé par le dernier rapport du Ministère de la Santé, qui détaille la situation sanitaire de décembre 2024.
Amélioration des listes d’attente pour les interventions chirurgicales
En Andalousie, la proportion de patients en attente d’une intervention chirurgicale s’établit à 6,15 pour 1 000 habitants, contre une moyenne nationale de 6,58. Ce chiffre concerne plusieurs types d’opérations courantes, telles que :
- Les opérations de cataracte
- Les hernies inguinales
- Les cholécystectomies
- Les prothèses de hanche
- Les hypertrophies bénignes de la prostate
- Les interventions du syndrome du canal carpien
Cette amélioration est d’autant plus remarquable qu’en juin 2024, le taux andalou était de 7,50, bien au-dessus de la moyenne nationale qui était alors à 6,67. Un an auparavant, en décembre 2023, ce taux atteignait même 7,92.
Réduction significative des délais d’attente longs
Un autre indicateur favorable concerne la part de patients attendant plus de six mois pour une intervention non urgente. En décembre 2024, cette proportion est descendue à 12,5 % du total, un chiffre légèrement supérieur à la moyenne espagnole (12,4 %), mais en forte baisse par rapport aux 19,7 % de juin 2024 et surtout aux 39 % fin 2023. Le SAS a ainsi réussi à réduire de deux tiers le nombre de patients confrontés à des délais d’attente très longs en seulement un an.
Le temps moyen d’attente pour ces procédures a également été réduit de manière significative, passant de 128 jours en décembre 2023 à 98 jours en décembre 2024. Malgré cette amélioration, l’Andalousie reste en retrait par rapport à la moyenne nationale, qui est de 70 jours, et loin derrière des régions comme Madrid, où l’attente moyenne est de 46 jours.
Variations selon les spécialités chirurgicales
Le rapport ministériel précise des évolutions contrastées selon les spécialités :
- Chirurgie générale et digestive : recul de la moyenne d’attente de 165 à 153 jours sur six mois
- Neurochirurgie : amélioration de 236 à 215 jours
- Gynécologie : augmentation du délai de 148 à 180 jours
En parallèle, plusieurs milliers de patients ont pu être opérés au second semestre 2024 :
- 32 229 patients en chirurgie générale et digestive, contre 35 050 en début de semestre
- 5 000 en ophtalmologie
- 6 000 en traumatologie
Engagement politique et opérations quotidiennes
Rocío Hernández, conseillère à la Santé, a défendu ce mercredi devant le Parlement régional andalou les avancées du système public, dénonçant des critiques qu’elle qualifie de « diffamatoires » et « facilement démontables ». Elle a souligné que, au 7 mars, la liste d’attente chirurgicale avait été réduite de près de moitié (47,59 %).
Par ailleurs, entre janvier et février 2024, 49 407 personnes ont été opérées dans les délais garantis, avec une moyenne de 1 233 interventions réalisées quotidiennement. Seules 15 % de ces opérations ont été effectuées dans des centres privés.
Situation préoccupante des consultations spécialisées
Le rapport fait également état des listes d’attente pour les consultations spécialisées dans plusieurs domaines : cardiologie, chirurgie générale et digestive, dermatologie, gynécologie, neurologie, ophtalmologie, oto-rhino-laryngologie, traumatologie et urologie.
En Andalousie, le nombre de patients en attente par 1 000 habitants s’est légèrement amélioré, passant de 103,1 à 101,53 entre juin et décembre 2024. Cependant, la part des patients attendus plus de 60 jours a fortement augmenté, passant de 39,6 % à 56,5 %.
Cette hausse s’explique notamment par la prise en compte des personnes n’ayant pas encore obtenu de rendez-vous, ainsi que celles en attente de leur première consultation depuis plus de deux mois. Le temps moyen d’attente pour ces consultations est désormais d’environ cinq mois, soit 15 jours de plus qu’en juin et bien supérieur à la moyenne nationale de 93,78 jours.