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<h2>Nouvelle-Calédonie : situation apaisée après l’état d’urgence en France</h2>
<p>Les autorités de la Nouvelle-Calédonie ont décrit la situation dans le territoire français du Pacifique comme « plus calme » après que Paris ait déclaré l’état d’urgence en réponse à la violence qui a éclaté lundi soir concernant les plans de modification des règles de vote provinciales.</p>
<p>L’officier du haut-commissaire de Nouvelle-Calédonie, qui représente l’État français, a déclaré vendredi dans un communiqué que les troubles dans la capitale provinciale Nouméa s’étaient atténués, alors que des centaines de renforts de sécurité étaient arrivés de Paris.</p>
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<p>« Pour la première fois depuis lundi, la situation est plus calme et pacifique dans le Grand Nouméa », a indiqué la commission dans un communiqué.</p>
<p>Toutefois, il y a eu des incendies dans une école et deux entreprises pendant la nuit, a-t-elle ajouté.</p>
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<p>![Une barricade de fortune dans un quartier de Nouméa. Un homme parle au conducteur d’une voiture. D’autres personnes sont en arrière-plan. Il y a un drapeau blanc. Des maisons se trouvent sur la colline.] (https://aljazeera.net/wp-content/uploads/2024/05/AFP__20240516__34RP3Z9__v5__HighRes__FranceOverseasNcaledoniaPacificPoliticsConstitu-1715912495.jpg?w=770&resize=770%2C513)</p>
<p>Un résident parle à un automobiliste à une barricade temporaire de leur quartier à Nouméa, alors que la ville reste sous tension [Théo Rouby/AFP]</p>
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<p>La colère couvait depuis des semaines en raison des plans français d’élargir le vote en Nouvelle-Calédonie aux étrangers ayant vécu sur l’île pendant 10 ans ou plus, dans un assouplissement des restrictions de vote convenu après une période antérieure de troubles politiques dans les années 1980.</p>
<p>La population autochtone Kanak, qui représente environ 40% de la population, craint que cette mesure, adoptée par l’Assemblée nationale à Paris mercredi, ne dilue leur vote et leur influence politique.</p>
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<p>Environ 1 000 agents de sécurité supplémentaires sont attendus en Nouvelle-Calédonie, s’ajoutant aux 1 700 déjà présents, tandis que les autorités ont déclaré qu’elles allaient pousser pour « les peines les plus sévères pour les émeutiers et les pillards ».</p>
<p>Cinq personnes soupçonnées d’avoir organisé les troubles, qui ont vu des routes barrées, des entreprises incendiées et des pillages, ont été placées en résidence surveillée jeudi.</p>
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<p>Au moins cinq personnes ont été tuées depuis le début de la violence lundi après qu’un deuxième policier a été tué jeudi. Trois civils, tous Kanaks, sont également décédés, tandis que des centaines de personnes ont été blessées.</p>
<p>La violence est la pire dans le territoire depuis plus de 30 ans et fait suite à trois référendums ratés sur l’indépendance qui faisaient partie d’accords politiques antérieurs visant à garantir la stabilité. Le dernier référendum en décembre 2021 a été boycotté par les groupes indépendantistes kanaks car il a eu lieu pendant la pandémie de COVID-19, et la participation n’était que de 44 %.</p>
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<p>![Des membres du Bataillon des Marins Pompiers de Marseille marchent vers un avion. Ils portent des uniformes bleus sur lesquels il est écrit ‘Marins Pompiers, Marseille’ au dos.] (https://aljazeera.net/wp-content/uploads/2024/05/2024-05-16T151607Z_1945442464_RC2RR7A6J1TY_RTRMADP_3_NEW-CALEDONIA-VIOLENCE-1715912442.jpg?w=770&resize=770%2C513)</p>
<p>Environ 1 000 agents de sécurité supplémentaires ont été envoyés de France pour aider à faire face aux troubles en Nouvelle-Calédonie [Manon Cruz/Reuters]</p>
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<p>L’indépendance reste une cause populaire dans le territoire, qui se situe entre l’Australie et les Fidji et a été colonisé par les Français à la fin du XIXe siècle.</p>
<p>L’état d’urgence, qui comprend un couvre-feu nocturne et une interdiction des rassemblements, restera en vigueur pendant 12 jours.</p>
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