Table of Contents
Un échange virulent a eu lieu entre Donald Trump et la gouverneure du Maine ce vendredi autour des droits des personnes trans.
Confrontation à la Maison-Blanche
« On se voit au tribunal », a lancé la gouverneure du Maine à Donald Trump à l’issue d’un échange tendu vendredi autour du décret signé par le président excluant les athlètes transgenres des équipes féminines.
Le président américain vantait depuis son pupitre un décret signé début février, devant les gouverneurs reçus à la Maison-Blanche. Il a alors déclaré, plein d’ironie : « De nombreux démocrates se battent contre moi à ce sujet, c’est bien. » Avant d’interpeller la gouverneure : « Vous n’allez pas vous y plier ? »
Déclaration de Janet Mills
« Je me plierai aux lois de l’État et aux lois fédérales », a rétorqué Janet Mills. En réponse à Trump, elle a ajouté : « Nous sommes les lois fédérales. Vous ferez mieux de le faire, sinon vous ne recevrez aucun fond fédéral. » Trump, piqué à vif, a répliqué : « Très bien, on se voit au tribunal. J’ai hâte. Ça devrait être très facile. Et profitez de votre vie d’après-gouverneure, parce que je ne pense pas que vous serez un jour réélue. »
Implications du décret
Le décret signé par le président américain permet aux agences fédérales de refuser toute subvention pour des écoles qui autorisent des athlètes transgenres à jouer dans des équipes féminines. Plusieurs responsables de l’État du Maine ont d’ores et déjà affirmé qu’ils ne changeraient pas leur politique vis-à-vis des étudiants transgenres.
Contestation juridique des coupures de fonds
La gouverneure Mills, accompagnée du procureur général de l’État, a promis de contester en justice toute coupure de fonds fédéraux. Cette décision a été rapportée par le journal Portland Press Herald. Plus tard vendredi, le ministère de l’Éducation a annoncé l’ouverture d’une enquête sur le département de l’Éducation du Maine pour violations présumées de la loi interdisant la discrimination de genre dans les infrastructures éducatives recevant des subventions fédérales.
Une manœuvre politique, selon Mills
Dans un communiqué, le ministère a estimé que le département de l’Éducation du Maine « continue d’autoriser des athlètes masculins à concourir dans des compétitions d’athlétisme féminines entre écoles » et a refusé de mettre à disposition des « installations intimes réservées aux femmes, violant ainsi la loi fédérale antidiscrimination ». La gouverneure Mills a dénoncé cette situation comme une « manœuvre politique » visant à couper les financements « payés par les contribuables du Maine ».
Réactions des ONG
Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump multiplie les attaques contre les personnes transgenres, à coups de décrets et déclarations chocs. L’ONG Amnesty International a vivement critiqué la décision du républicain d’interdire les personnes trans dans les équipes féminines, la qualifiant de « nouvelle attaque cruelle contre les personnes transgenres ».