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La justice française a rendu sa décision ce vendredi à l’encontre d’Edouard Mathé, cavalier et directeur technique de l’écurie Tendercapital Stables. Condamné à deux ans et demi de prison, dont 18 mois avec sursis probatoire, il a été reconnu coupable d’atteinte sexuelle sur une mineure de plus de 15 ans, en abuseur de sa fonction, ainsi que de harcèlement par conjoint. Le tribunal correctionnel de Versailles a également prononcé une interdiction définitive pour Mathé d’exercer toute activité en contact avec des mineurs.
Les faits et la plainte des parents
En octobre 2021, les parents d’une jeune cavalière de 16 ans, employée par l’écurie Tendercapital Stables en 2020, ont déposé plainte contre Edouard Mathé. Ce dernier avait entamé une relation avec leur fille après le début de leur collaboration professionnelle. Lors de l’audience, la victime a décrit cette relation comme « maladive », précisant que Mathé était son premier employeur et « le premier homme de sa vie ». De son côté, le cavalier âgé de 43 ans a affirmé que leur relation était consentie, niant tout pouvoir hiérarchique malgré le contrat de travail liant la jeune fille à l’écurie.
Un dialogue tendu au tribunal
La présidente du tribunal a rappelé à Edouard Mathé son rôle d’employeur, soulignant l’inégalité de position entre lui et la jeune salariée. « Vous nous expliquez depuis un quart d’heure que vous êtes sur un pied d’égalité avec une salariée qui, dans un autre contexte, serait une apprentie », a-t-elle reproché. L’avocate de la victime, Me Nathalie Tomasini, a dénoncé une relation d’emprise plutôt que d’amour, évoquant le destin de nombreuses jeunes sportives victimes d’entraîneurs abusifs.
Position du ministère public et défense
Le ministère public avait requis une peine de huit mois avec sursis, reconnaissant le consentement apparent de l’adolescente, mais soulignant le risque d’une répétition des faits en raison de l’« immaturité psychique » d’Edouard Mathé. En revanche, la défense a critiqué la décision du tribunal. Me Carole Guillemin a insisté sur le caractère consensuel de la relation, affirmant que le tribunal n’avait pas pris en compte la particularité de ce dossier où deux personnes étaient éprises l’une de l’autre.
Elle a ajouté que « vraisemblablement, nous allons aller en appel », contestant l’interprétation de l’atteinte sexuelle.
Un non-lieu pour d’autres accusations
Initialement, l’affaire incluait les plaintes de trois autres femmes. Edouard Mathé, mis en examen pour des faits de viols et agressions sexuelles, a finalement bénéficié d’un non-lieu pour ces chefs d’accusation, excluant toute poursuite dans ces dossiers complémentaires.