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Quatre soldats israéliens ont été tués et dix-sept autres blessés, dont certains grièvement, lors des affrontements en cours dans la bande de Gaza. Parallèlement, quarante-deux Palestiniens ont perdu la vie sous les bombardements israéliens qui ciblent plusieurs zones du secteur, tandis que de nouvelles ordres d’évacuation ont été lancées dans le nord.
Derniers affrontements et pertes militaires
Selon des médias israéliens, plus de dix soldats israéliens auraient été blessés lors d’un incident sécuritaire au nord de la bande de Gaza, bien que les détails restent encore inconnus. Une autre source, la radio de l’armée israélienne, a annoncé vendredi soir la blessure d’un soldat à la suite de l’explosion d’une roquette de mortier tombée sur son unité dans le quartier de Ach-Chujayjah, à l’est de Gaza.
Plus au sud, à Khan Younès, la radio militaire a confirmé la mort de quatre soldats, dont le sergent-chef de réserve Han Gross et le caporal Yoav River, ainsi que deux autres dont les noms n’ont pas encore été divulgués. L’évacuation des corps a pris du temps et a été réalisée sous une couverture de feu intense de l’aviation et de l’artillerie.
Un rapport militaire préliminaire a indiqué que ces soldats faisaient partie des unités « Maglan » et « Yahalom », engagées dans une opération ciblant des bâtiments et infrastructures liés au Hamas dans le sud de Gaza. L’opération incluait une incursion dans des bâtiments suspectés de contenir des tunnels de la résistance, accompagnée par une unité d’ingénieurs spécialisée.
D’après l’enquête, quelques minutes après l’entrée dans l’un des bâtiments, une charge explosive a provoqué l’effondrement de la structure, coûtant la vie aux soldats présents.
Un jour très difficile pour Israël
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a qualifié ces événements de « journée très difficile ». Il a présenté ses condoléances aux familles des soldats tombés et souligné que ces derniers avaient sacrifié leur vie dans une opération visant à libérer des otages, affirmant qu’ils se sont sacrifiés pour protéger le peuple d’Israël.
Le porte-parole de l’armée a également annoncé que les familles des quatre soldats décédés avaient été informées, décrivant la journée comme « difficile », tout en assurant que les opérations militaires dans la bande de Gaza se poursuivent comme prévu. Le président israélien Isaac Herzog a quant à lui déclaré que « le prix de la guerre est extrêmement élevé », appelant à un engagement profond pour soutenir les soldats.
Des images de matinée ont montré des hélicoptères israéliens évacuant des blessés des forces d’occupation. En une seule semaine, huit soldats israéliens ont été tués dans la bande de Gaza, selon le journal Yedioth Ahronoth. Le chef d’état-major, Eyal Zamir, a évalué la situation et approuvé les plans opérationnels de la direction sud pour poursuivre le combat dans le secteur.
Depuis le début des hostilités le 7 octobre 2023, 862 soldats israéliens ont été tués, dont 420 au cours des combats dans la bande de Gaza. Par ailleurs, 5 921 soldats ont été blessés, dont 2 687 lors des affrontements terrestres à Gaza.
Ordres d’évacuation dans le nord de Gaza
En parallèle, l’armée israélienne a donné ordre, dès le premier jour de l’Aïd al-Adha, d’évacuer plusieurs quartiers du nord de la bande de Gaza, alors que les attaques violentes s’intensifient depuis le matin. Le bilan des victimes palestiniennes est monté à 35 morts, dont des femmes et des enfants, à cause des bombardements israéliens continus.
Via les réseaux sociaux, l’armée a appelé les habitants des blocs 608, 609, 615 et 616 dans le nord de Gaza à se déplacer vers l’ouest, les zones étant déjà partiellement évacuées lors des premières semaines du conflit.
Cette nouvelle évacuation forcée s’inscrit dans un contexte où l’armée israélienne contraint des milliers de civils à fuir leurs foyers vers d’autres secteurs du territoire, faisant face à des massacres, des destructions massives et un blocus sévère qui engendre famine et privations pour près de deux millions de Palestiniens.
Un siège de longue date et une crise humanitaire aggravée
Depuis 18 ans, Israël maintient un siège strict sur Gaza. Aujourd’hui, environ 1,5 million des 2,2 millions d’habitants du secteur se retrouvent sans abri, leurs maisons ayant été détruites par ce qui est qualifié de guerre d’extermination. Depuis le 2 mars dernier, Israël ferme rigoureusement les points de passage, bloquant l’entrée des camions de fournitures et d’aide, notamment alimentaires et médicales.
Seul un nombre limité de camions est autorisé à entrer, alors que les besoins quotidiens de la population gazaouie sont estimés à un minimum de 500 camions. Sur les huit derniers jours, les forces israéliennes auraient causé la mort de 102 personnes et blessé 490 autres, près des centres de distribution d’aide dans le sud du territoire.
Depuis l’offensive du 7 octobre 2023, Israël mène une campagne qualifiée de génocide par certains observateurs, malgré les appels internationaux et les injonctions de la Cour Internationale de Justice à cesser les hostilités.
Ce conflit, soutenu par les États-Unis, a fait plus de 180 000 morts et blessés palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, ainsi que plus de 11 000 disparus. Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées, et la famine a déjà coûté la vie à de nombreux civils, notamment des enfants.