Olivier Faure réélu à la tête du Parti socialiste avec 51,15% des voix lors du congrès de Nancy

Le samedi 14 juin, le Parti socialiste a confirmé la réélection d’Olivier Faure à la tête du parti, avec un score de 51,15% des suffrages exprimés. La victoire de Faure, face à son concurrent Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, avait été initialement annoncée à 50,9% lors du vote des militants le 5 juin dernier. Toutefois, les résultats officiels n’avaient pas encore pris en compte le vote de territoires ultramarins comme la Guadeloupe ou la Martinique.

Lors du congrès à Nancy, les délégués ont ratifié ces résultats dans une ambiance festive, levé leur carton rosé en l’air, et confirmé la victoire d’Olivier Faure. Sur un total de 25 164 votants, 24 809 manifesteurs ont exprimé leur choix, permettant à Faure d’obtenir 12 689 voix contre 12 120 pour Nicolas Mayer-Rossignol.

Un parti divisé sur la stratégie pour la présidentielle de 2027

Ce renouvellement de mandat intervient alors que le PS doit faire face à des tensions internes concernant sa stratégie pour la prochaine échéance présidentielle. Olivier Faure et Boris Vallaud, troisième homme du congrès, prônent une candidature commune de la gauche non-mélenchoniste pour 2027, regroupant des figures comme Raphaël Glucksmann de Place publique et François Ruffin de La France Insoumise, en dehors de Jean-Luc Mélenchon.

En revanche, Nicolas Mayer-Rossignol défend l’idée d’une candidature portée par un « grand Parti socialiste » réunissant un large éventail d’élus et de personnalités telles que Bernard Cazeneuve ou Raphaël Glucksmann. Lors d’une déclaration, Faure a affirmé être « ouvert à ce que la direction du parti rassemble des personnes issues des différentes orientations », à condition que « le débat tranché par le congrès reste tranché » et que le parti ne rejoue pas le même débat à chaque occasion.

Une position claire sur le non-alignement avec LFI

Les opposants à une coalition avec La France Insoumise, notamment Nicolas Mayer-Rossignol, exigent une « synthèse commune » des trois textes d’orientation issus du congrès, et insistent sur le fait qu’il n’y aura pas « d’alliance avec LFI, ni aux municipales, ni aux législatives, ni à la présidentielle ». Olivier Faure a renouvelé la position du PS de ne pas soutenir Jean-Luc Mélenchon à la prochaine présidentielle et d’éviter tout accord avec LFI lors des élections municipales ou législatives, même en cas de dissolution.

Ce contexte reflète la volonté du parti de maintenir une ligne politique indépendante et d’éviter de se lier à des alliances incompatibles avec sa stratégie électorale et ses valeurs. La division interne reste cependant palpable, avec des divergences sur la manière d’unifier le parti face à l’échéance cruciale de 2027.

Perspectives et enjeux à venir

Ce congrès a permis de renforcer la position d’Olivier Faure à la tête du PS, mais a également mis en lumière les tensions et les différentes stratégies au sein du parti. La prochaine étape consistera pour la direction de concrétiser ces ambitions tout en gérant les divergences et en préparant efficacement la confrontation avec la droite et l’extrême droite lors des prochains scrutins.