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Selon des informations rapportées par Reuters, la start-up chinoise Deepseek pourrait jouer un rôle clé dans les opérations militaires et de renseignement de la Chine. Les allégations suggèrent que cette entreprise cherche également à contourner les restrictions américaines sur l’importation de puces électroniques avancées.
Deepseek : une start-up dans le collimateur américain
Co-fondée par Liang Wenfeng, Deepseek est sous le radar des autorités américaines. Il y a quelques mois, des experts avaient déjà souligné que le gouvernement chinois pourrait utiliser la technologie de Deepseek pour promouvoir un modèle culturel et politique à l’international. Cependant, selon un haut fonctionnaire américain s’exprimant sous couvert d’anonymat, cette entreprise fournirait aussi un soutien actif aux opérations militaires chinoises. « Cet effort va au-delà de l’accès libre aux modèles d’intelligence artificielle de Deepseek », a-t-il précisé.
Tensions économiques et partage de données
Cette affaire s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine, exacerbées par des menaces de hausses de taxes douanières. Le fonctionnaire a également indiqué que Deepseek aurait partagé des données sur les utilisateurs avec des organismes de surveillance chinois, une allégation qui s’ajoute à plusieurs rapports faisant état de la transmission d’informations d’utilisateurs américains via une infrastructure connectée à China Mobile.
Utilisation de sociétés écrans
D’après les sources sollicitées par Reuters, Deepseek aurait eu recours à des sociétés écrans en Asie du Sud-Est pour contourner les contrôles d’exportation américains afin d’accéder à des puces électroniques avancées. « Deepseek cherche à établir des liens avec des centres de données en Asie du Sud-Est pour obtenir des puces américaines de manière détournée », a affirmé le fonctionnaire. À noter que les accélérateurs H20 de Nvidia, qui utilisent une technologie de pointe interdisant l’importation, sont également concernés par cette situation.
Cependant, ces informations doivent être prises avec précaution, le fonctionnaire n’ayant pas énoncé si Deepseek avait réussi à contourner les contrôles d’exportation, et Reuters n’ayant pas pu vérifier indépendamment cette affaire.