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Après un échec retentissant lors du conclave sur la réforme des retraites, les partenaires sociaux ont réussi à trouver un terrain d’entente sur un sujet tout aussi crucial : la reconversion professionnelle. Cet accord, validé par le patronat et plusieurs syndicats, marque une étape importante dans le dialogue social, surtout dans un contexte de forte tension autour de la réforme des retraites.
Un accord sous contrainte mais pragmatique
Ce compromis, intervenu dans la soirée du mercredi 26 juin, a été largement salué comme une avancée visant à moderniser et simplifier les dispositifs de reconversion. Yvan Ricordeau, négociateur de la CFDT, a souligné que l’accord possède une « portée significative » mais relativisée par le contexte de négociation, marqué par l’urgence et la contrainte budgétaire. Il a précisé que le bureau national de la CFDT, qui se réunira prochainement, se rangera en faveur du texte, même si cette décision reste conditionnée au contexte politique incertain.
Les grandes lignes du texte
Le principal objectif de cet accord est de renforcer la légitimité et la sécurité des reconversions professionnelles, notamment pour les salariés en fin de carrière. La CFTC a obtenu, par exemple, la garantie que la reconversion externe ne puisse pas être un subterfuge pour un licenciement déguisé, en inscrivant cette exigence dans le texte. Par ailleurs, le projet prévoit que le salarié doit donner son accord préalable pour toute reconversion, favorisant ainsi l’autonomie des actifs dans leurs transitions professionnelles.
Les enjeux et les réactions
Ce compromis intervient alors que le gouvernement souhaite l’intégrer rapidement dans un projet de loi sur l’emploi des seniors. Selon Michel Beaugas, de FO, le texte ne prévoit ni de nouveaux droits ni de pertes pour les salariés, tout en conservant le contrôle du compte personnel de formation (CPF). La méthode de négociation, critiquée par la CGT, a été jugée trop dure par certains représentants syndicaux, qui auraient préféré une discussion plus longue et approfondie. La CGT lui-même a reconnu que, malgré les critiques, des progrès avaient été réalisés dans le cadre de ces négociations.
Ce nouveau consensus intervient dans un contexte tendu, après l’échec de la négociation sur la réforme des retraites. Il constitue une étape vers une meilleure flexibilité des parcours professionnels des actifs, notamment ceux approchant de l’âge de la retraite, dans un contexte d’incertitude économique et sociale.