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Les maquettes « grandeur nature » des futurs vitraux contemporains de la cathédrale Notre-Dame de Paris seront exposées au Grand Palais à partir de décembre. L’artiste Claire Tabouret, qui en est l’auteure, a partagé cette annonce lors d’un entretien avec un média français.
Une exposition unique au Grand Palais
*« De décembre à mars 2026, je les présenterai au Grand Palais à Paris. Le hasard a voulu que j’y sois invitée, il y a plus d’un an, pour une exposition personnelle »*, explique Claire Tabouret. Ce projet, réalisé en collaboration avec l’atelier verrier Simon-Marq basé à Reims, a été sélectionné en décembre dernier. L’artiste précise : *« J’ai choisi de dévoiler au Grand Palais ces peintures grandeur nature pour la cathédrale. J’aimerais permettre au public d’en débattre, de s’approprier cette création et lui donner envie – j’espère – de la découvrir en vitrail »*. Au total, 120 mètres carrés de vitraux seront créés, avec une pose prévue à la fin de 2026.
Des vitraux contestés
Cependant, ces nouveaux vitraux ont suscité des controverses. Ils doivent remplacer, à la fin de 2026, six des sept baies du bas-côté sud de la cathédrale, œuvre de l’architecte Eugène Viollet-le-Duc, qui a restauré Notre-Dame au XIXᵉ siècle. La commission nationale française du patrimoine et de l’architecture, qui s’oppose au souhait d’Emmanuel Macron d’installer des vitraux contemporains, a *« pris acte »* de la poursuite du projet sans l’avoir validé.
Un débat nécessaire sur le patrimoine
Face aux critiques, l’artiste trouve *« rassurant que l’on ait, en France, un débat public, bien au-delà des seuls spécialistes, sur la conservation de monuments historiques »*. Elle ajoute : *« Il y a beaucoup de malentendus concernant Notre-Dame. La cathédrale a déjà largement évolué au fil des siècles. C’est important, je crois, de continuer à y témoigner aujourd’hui de la vitalité d’une Église qui avance »*.
Une palette réfléchie pour l’harmonie
Claire Tabouret a également veillé à créer une *« balance des couleurs »* qui ne perturbe pas la lumière actuelle dans l’édifice. Elle exprime : *« Cela m’a obligée à freiner ma palette, moi qui aime à me laisser gagner par une émotion colorée, une teinte dominante, parfois fluorescente »*.
Le thème des vitraux est la Pentecôte, et l’artiste déclare être *« conquise »* par cette idée d’harmonie et d’union entre les hommes malgré la diversité de leurs langues : *« On vit dans un monde tellement divisé, chaotique, effrayant »*.