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Loi sur la fin de vie : les enjeux du vote solennel à l’Assemblée

par charles

Deux textes relatifs aux soins palliatifs et à l’accompagnement en fin de vie ont suscité de nombreuses discussions, débats, prises de position et questions éthiques. Cet après-midi, après les questions au Gouvernement qui débutent à 15 heures, les députés de l’Assemblée nationale procéderont à un vote solennel sur ces propositions de loi relatives aux soins palliatifs et à l’accompagnement, et au droit à l’aide à mourir.

La procédure du vote solennel et son cadre

En France, le vote solennel est une procédure particulière demandé par l’un des présidents de groupe politique de l’Assemblée. Lors de ce vote, chaque groupe parlementaire doit motiver son orientation de vote, donnant une visibilité publique au positionnement du parlement sur des sujets sensibles comme les soins palliatifs et le droit à l’aide à mourir.

  • Le vote solennel est sollicité par un président de groupe à l’Assemblée nationale.
  • Chaque groupe doit justifier et affirmer son orientation de vote sur les textes en discussion.
  • Le scrutin intervient après les questions au Gouvernement, généralement en milieu d’après-midi.

Évolutions du texte et points clés

Depuis le début de l’examen, des modifications ont été apportées. Les députés ont supprimé, vendredi 23 mai, une disposition du texte relatif au droit à l’aide à mourir prévoyant que les personnes y ayant recours seraient « réputées décédées de mort naturelle » sur leur certificat de décès, afin d’épargner les familles d’éventuelles difficultés liées à des engagements contractuels souscrits de leur vivant.

La navette parlementaire pourrait aussi permettre d’ajouter deux cases à la liste des circonstances de décès : une pour la sédation profonde et continue, et une pour l’aide à mourir.

Délit d’entrave, clause de conscience et cadre de contrôle

Autre modification notable, ce samedi 24 mai, la création d’un délit d’entrave à l’aide à mourir, semblable à celui qui existe pour l’interruption volontaire de grossesse. Empêcher ou tenter d’empêcher de pratiquer ou de s’informer sur l’aide à mourir serait considéré comme un délit d’entrave, avec une peine équivalente à celle de l’IVG : deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.

Le texte prévoit également la « clause de conscience », permettant à un médecin de refuser de pratiquer l’aide à mourir, selon le même principe que l’IVG. Par ailleurs, la création d’une « commission de contrôle et d’évaluation » est validée, chargée de tenir le registre des soignants pratiquant l’aide à mourir.

Calendrier et enjeux futurs

Le vote solennel est prévu mardi 27 mai 2025 dans l’après-midi, après les questions au Gouvernement qui débutent à 15 heures. L’issue de ce vote orientera l’examen du texte au Sénat et la poursuite de la navette parlementaire dans le cadre de la loi sur la fin de vie et du débat éthique entourant l’aide à mourir.

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