Home ActualitéNaïma Moutchou nommée ministre des Outre-mer et ses premiers enjeux

Naïma Moutchou nommée ministre des Outre-mer et ses premiers enjeux

by charles
France

Naïma Moutchou a été nommée ministre des Outre-mer, succédant à un titulaire démissionnaire et héritant d’un portefeuille chargé de dossiers sensibles comme l’avenir de la Nouvelle-Calédonie après la crise insurrectionnelle de mai 2024. Âgée de 44 ans, elle est avocate de profession et une proche d’Édouard Philippe au sein d’Horizons, avec une réputation de médiatrice politique. Sa nomination intervient dans un contexte où ses qualités et son parcours sont scrutés par les observateurs et les territoires d’outre-mer.

À Paris, Naïma Moutchou nommée ministre des Outre-mer

Propulsée à la tête du ministère des Outre-mer, Naïma Moutchou se voit confier l’un des dossiers les plus sensibles du gouvernement, notamment l’avenir de la Nouvelle-Calédonie après la crise de mai 2024. Ancienne députée de la quatrième circonscription du Val-d’Oise et ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, elle a aussi été à la tête des services du numérique dans le bref premier gouvernement de Sébastien Lecornu. Sa capacité à chercher le compromis entre les forces politiques est régulièrement évoquée par ses anciens collègues du palais Bourbon.

Naïma Moutchou lors de sa nomination comme ministre des Outre-mer
Naïma Moutchou, nouvelle ministre des Outre-mer, lors de l’annonce

En 2023, elle avait aussi proposé le retour des peines planchers chaque fois que des violences sont commises en état de récidive, notamment contre les forces de l’ordre ou les travailleurs d’utilité publique, une mesure évoquée par la presse sans aboutir à une adoption à l’époque.

Selon Le Figaro, elle a aussi exprimé des réserves quant à l’article relatif aux régularisations de sans-papiers dans le cadre du projet de loi immigration, estimant qu’il s’agissait « Une forme d’encouragement pour les clandestins ».

Débats sur le droit du sol à Mayotte et les propos sur l’immigration

Sur le dossier Mayotte, Naïma Moutchou s’est distinguée par des prises de position en faveur d’un durcissement du droit du sol, dans un contexte où les débats sur l’immigration alimentent les tensions à l’Assemblée. Elle a été confrontée à des critiques publiques autour des origines de certains députés, dont Naïma Moutchou elle-même dans les échanges relatifs à Mayotte.

« Sans le droit du sol, il n’y aurait pas de députés qui s’appellent Monsieur Ciotti, Monsieur Jacobelli, Madame Moutchou, ou de députée qui s’appelle Deyniaba Diop », selon Dieynaba Diop.

« Je suis agacée et j’en ai assez d’entendre la gauche donner des leçons, de se prendre pour le camp du bien, de l’humanité, de la générosité (…) Parce que je suis issue de l’immigration, il faut que j’adhère à vos thèses angéliques sur l’immigration ? Il faudrait que je ne voie pas la réalité ? »

Le Parlement a finalement adopté la proposition de loi visant à renforcer les restrictions au droit du sol à Mayotte, un pas qui illustre les tensions autour des questions d’immigration et des droits des résidents dans les territoires d’outre-mer. Cette dynamique rappelle les défis que doit gérer Mme Moutchou dans ses futures fonctions.

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