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Des attaques attribuées à des djihadistes ont frappé la région de Tillabéri, au Niger, le 10 septembre. Située près du Burkina Faso et du Mali, dans la zone dite des « trois frontières », cette région reste l’un des principaux théâtre d’opérations des groupes djihadistes affiliés à Al-Qaida et à l’État islamique (EI) dans le Sahel.
Contexte et déroulé des attaques dans la région de Tillabéri
Selon plusieurs sources, ces attaques ont été perpétrées dans l’ouest du Niger, dans une région marquée par une forte activité djihadiste. Le contexte sécuritaire est lourd, avec une présence renforcée des forces nigériennes dans une zone où les menaces restent persistantes.
Bilan et premiers éléments de contexte
« Il a eu de nombreux morts parmi les militaires dans deux différents incidents hier dans la zone de Tillabéri ; on parle au total d’une vingtaine de soldats tués par des terroristes », a déclaré jeudi un ancien élu local à l’Agence France-Presse (AFP).
« Le 10 septembre, des éléments de l’EIS (État islamique au Sahel) ont mené plusieurs assauts, dont une attaque contre une position de l’armée nigérienne près de l’aéroport de Tillabéri, entraînant la mort de douze soldats des FAN (Forces armées nigériennes) », a écrit un groupe de journalistes ouest-africains sur X, Wamaps, qui impute ces attaques à l’EIS.
Plusieurs attaques dans la même journée et victimes civiles
Le même jour, une double incursion a eu lieu au cœur de Tillabéri: la première entre 13 heures et 15 heures dans le secteur de Kabya, suivie d’une seconde vers 17 h 30 dans le quartier Digga Banda, près de l’école privée Alhéri. Au moins deux civils ont été tués lors de ces incidents. Selon Wamaps, « quinze soldats » ont été tués lors d’une riposte de la garde nationale.
Le G25, coalition de la société civile proche du régime déchu, a « condamné avec la plus grande fermeté les attaques terroristes perpétrées le 10 septembre à Tillabéri », les attribuant à l’EIS. L’organisation indique également la mort de « quinze éléments de la garde nationale (GNN) et douze soldats des Forces armées nigériennes ».
Réactions et contexte humanitaire et sécuritaire
Mercredi, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a exhorté les autorités nigériennes à « faire plus pour protéger » les civils de la région du Tillabéri, ciblés depuis mars par une série d’attaques meurtrières de l’EIS. Par ailleurs, le Niger, dirigé par un régime militaire depuis le coup d’État de juillet 2023, fait également face à des attaques meurtrières de Boko Haram dans sa partie sud-est, près du lac Tchad.
Enjeux sécuritaires pour le Niger
Ces violences interviennent dans un contexte de fragilité sécuritaire régionale, où les groupes djihadistes multiplient les incursions et les attaques contre l’armée et les civils. La situation sur le terrain souligne la persistance des défis sécuritaires dans la zone sahélienne et l’importance du renforcement des capacités de protection des populations civiles dans le delta du Niger et des régions frontalières.